Parmi les quelques 130 thèses soutenues par les étudiants de l’Institut Franco-Chinois dans toutes les grandes disciplines universitaires de l’époque (Droit, Médecine, Sciences, Pharmacie et Lettres), une dizaine relève au sens strict de la discipline « Histoire », mais elles sont nombreuses à présenter une dimension historique, notamment en Droit mais aussi en Pharmacie ou Médecine. Leur point commun réside dans le fait qu’elles traitent quasiment toutes d’un aspect de l’histoire de la société, de la culture, de la médecine ou du droit chinois. L’intérêt pour l’histoire est donc corrélé chez les étudiants à un intérêt pour leur culture d’origine, même si les demandes de leurs directeurs de recherche ont pu jouer un rôle. En Lettres (avec 17 thèses sur la Chine pour 7 sur la France), les sujets portent majoritairement sur la Chine ancienne avec un travail qui se distingue en s’intéressant à la méthodologie historique en Chine, une analyse réalisée à partir des travaux de l’historien Sima Qian et, surtout, de la famille Ban (Luo Zhenying, Les formes et les méthodes historiques en Chine. Une famille d’historiens et son œuvre, 1931). Qu’il s’agisse des thèses soutenues en Histoire ou des thèses présentant une dimension historique, toutes témoignent de la volonté des étudiants de se référer à leur communauté culturelle d’origine tout en s’inscrivant dans les débats et recherches les plus actuels du monde académique français de l’époque.