"La Révélation entre phénoménologie et théologie, à l'écoute de Jean-Luc Marion et Thomas d'Aquin"
Résumé
With D'ailleurs, la révélation, Jean-Luc Marion sets out to use phenomenology as the basis for a complete overhaul of the theology of Revelation. Through the prism of a binary re-reading of the history of this treatise, which first appeared in modern times, he proposes to replace the “epistemological”, “conceptual” and “metaphysical” interpretation that has dominated until now on the basis of the foundations laid down by Thomas Aquinas with the logic of love, of “discovery”, “metalogy against metaphysics”, which, in his view, is the only way to restore Revelation to itself. The theologian is entitled to question the relevance of such a dialectical opposition. Marion, in the name of phenomenology, rightly values the role of affectivity, the will and God himself in the “discovery” that Revelation brings about. But he seems to be unaware that these elements, which he rightly draws from Augustine or William of St Thierry and, even higher still, from Scripture, are also at the heart of theological faith as expounded by Thomas Aquinas, as the gateway for the Word of God to enter the human heart. So far from leading to a dialectical opposition between two artificially reconstructed models, an authentically historical and theological re-reading can help phenomenology to deploy its services in a less exclusivist and more appropriate way.
Translated with DeepL.com (free version)
Avec D’ailleurs, la révélation, Jean-Luc Marion entend appuyer sur la phénoménologie une refonte complète de la théologie de la Révélation. Au prisme d’une relecture binaire de l’histoire de ce traité apparu à l’époque moderne, il propose, à l’encontre de l’interprétation « épistémologique », « conceptuelle » et « métaphysique » qui aurait jusqu’ici dominé sur la base de fondements posés par Thomas d’Aquin, de substituer la logique de l’amour, du « découvrement », « la métalogique contre la métaphysique », seule capable, selon lui, de rendre la Révélation à elle-même. Le théologien est en droit de s’interroger sur la pertinence d’une telle opposition dialectique. Marion, au nom de la phénoménologie, valorise avec raison le rôle de l’affectivité, de la volonté et de Dieu lui-même dans le « découvrement » que la Révélation met en œuvre. Mais il semble ignorer que ces éléments, qu’ils puisent avec justesse chez Augustin ou Guillaume de St-Thierry et, plus haut encore, dans l’Écriture, se trouvent également au cœur de la foi théologale telle que l’expose Thomas d’Aquin, comme porte d’entrée de la Parole de Dieu dans le cœur de l’homme. Ainsi loin de conduire à opposer de façon dialectique deux modèles artificiellement reconstruits, une relecture authentiquement historique et théologique peut aider la phénoménologie à déployer ses services de façon moins exclusiviste et plus ajustée.
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